Distinction des mémoires

La mémoire permet d’enregistrer des informations venant d’expériences et d’événements divers, d’encoder et de restituer. Différents réseaux neuronaux sont impliqués dans de multiples formes de mémorisation, d’exécution des tâches, de raisonnement et de manipulation. De ce point de vue, quels sont les grands ensembles au sein desquels sont imbriquées les mémoires et à quel degré sont elle reliées ?

Il existe de grands ensembles au sein desquels l’on retrouve les autres aptitudes qui sont rangées dans la catégorie de mémoires. Nous avons la mémoire implicite et la mémoire explicite, distinction effectuée après de récentes recherches en Psychologie Cognitive.

Ainsi, la mémoire implicite concerne les habiletés motrices, verbales ou cognitives c’est à dire que quand on acquiert une expérience et qu’on la renouvelle ultérieurement, la mémoire implicite facilite la performance sans qu’il soit nécessaire de faire appel à son souvenir conscient.

La mémoire explicite est elle-même subdivisée en mémoire sémantique, c’est à dire la mémoire des faits et des connaissances générales et en mémoire épisodique ou mémoire des événements, contenant des éléments du passé individuel.

Plusieurs aires du contexte préfrontal participent à la gestion d’un système de mémoire de travail qui permet de maintenir temporairement une représentation active de l’information et de la manipuler pour une action immédiate. Un tel système essentiel pour le raisonnement et la planification de l’action résulte du fonctionnement coordonné de plusieurs aires cérébrales qui assurent des opérations mnésiques spécifiques.

James Haxby et ses collègues de l’institut américain de la Santé à Bethesda, ont mesurés l’activation du cerveau par une méthode d’imagerie par résonnance magnétique. Ils ont montré qu’une petite région du cortex, le sillon frontal supérieur est temporairement activée tant que des informations spatiales persistent dans la mémoire de travail. Une autre région dans le cortex frontal inférieur gauche est activée par les visages.

Pris isolément, le souvenir correspond à une variation de l’activité électrique au niveau d’un circuit spécifique formé de plusieurs neurones interagissant par le biais de connexion synaptique temporaire stimulée par le biais de protéines produites au sein des neurones comme le glutamate, le NMDA ou la syntaxine qui va elle même moduler la libération du glutamate.

Le souvenir est ensuite consolidé ou non en fonction de la présence de médiateurs cellulaire au niveau du réseau neuronal impliqué dans les heures suivantes. L’activation régulière et répétée de ce réseau permettrait de renforcer ou de réduire ces connexions et par conséquent de consolider ou oublier le souvenir.

Je suis BOAYE Kodjo Rémy