Chaque enseignant devrait savoir ceci
Imaginez un élève, disons un enfant de 10 ans, dynamique, curieux et avec un potentiel certain. Au cours d’une année, cet enfant se retrouve étiqueté comme « indiscipliné » parce qu’il bouge un peu trop, parce qu’il pose des questions inattendues. Plutôt que de trouver une façon de canaliser cette énergie, l’enseignant, exaspéré, le critique publiquement, le punit et le met à l’écart. À la fin de l’année, cet enfant autrefois si curieux a perdu confiance. Il doute de lui-même, commence à éviter les questions, et ses performances chutent. Une année de trop, une erreur pédagogique de trop et un potentiel qui se fane.
On parle ici d’erreurs pédagogiques aux conséquences profondes. Ces erreurs, aussi banales puissent-elles paraître, peuvent laisser des marques indélébiles sur la vie de jeunes esprits en construction.
Chaque enseignant sait que les enfants sont sensibles. Mais il est souvent difficile d’imaginer jusqu’où leurs émotions peuvent être impactées par des remarques, des attitudes ou des méthodes inappropriées. Prenons un autre exemple : un élève timide, qui évite de s’exprimer. L’enseignant, pressé par le temps, ne lui accorde pas la chance de s’exprimer dans un environnement sécurisant. Résultat ? Ce même élève grandit en pensant que ses idées n’ont pas d’importance, qu’il vaut mieux se taire.
Les erreurs pédagogiques ne se limitent pas à des oublis de méthode ou des maladresses passagères ; elles peuvent miner l’estime de soi, encourager le désintérêt et même engendrer de l’anxiété chez l’enfant. En répétant ces erreurs, c’est la soif d’apprendre de l’enfant qui risque de s’éteindre petit à petit.
La bonne nouvelle, c’est que ces erreurs peuvent être évitées, corrigées et transformées en véritables atouts pédagogiques.
Prendre le temps de connaître ses élèves : chaque élève est unique, et comprendre leur personnalité, leurs forces et leurs difficultés est le premier pas vers une pédagogie inclusive.
Eviter les étiquettes et les comparaisons : résistez à la tentation de qualifier les enfants par des termes qui enferment, comme « paresseux » ou « brillant ». Ces étiquettes sont des murs, là où un encouragement ou une écoute active peut ouvrir des portes.
Encourager les erreurs positives : les erreurs font partie de l’apprentissage. Favorisez une culture où l’erreur est valorisée comme une étape pour progresser.
Réfléchir à son propre parcours pédagogique : il est parfois utile pour un enseignant de se questionner sur ses propres expériences scolaires, pour prendre conscience de l’impact de certaines méthodes. Revenir à ces racines permet de se projeter dans une pédagogie renouvelée, bienveillante et motivante.
L’enseignement est un chemin parsemé de défis, et il peut être précieux de se tourner vers un professionnel pour aborder certaines situations complexes. Un psychologue de l’éducation peut aider à affiner ses pratiques, à explorer des solutions adaptées à chaque élève et à développer des méthodes d’enseignement qui allient bienveillance et efficacité.
Si vous souhaitez aller plus loin dans cette démarche, pourquoi ne pas prendre rendez-vous avec un psychologue de l’éducation ? Ensemble, vous pourrez construire des outils et des approches personnalisées qui permettront de faire de votre salle de classe un lieu d’épanouissement et d’apprentissage pour chaque enfant.