Quel langage pour quel niveau en classe ?

Quel langage pour quel niveau en classe ?

Imaginez un enseignant dans une école primaire d’un quartier populaire. Il entre dans une classe de CE1 (Cours Elémentaire 1) où les enfants sont âgés de 7 à 8 ans. Leur quotidien est marqué par des discussions en langues locales avec leurs parents, les amis du quartier et parfois même entre eux à l’école. Pourtant, l’enseignant commence son cours avec un langage soutenu, utilisant des termes complexes pour enseigner une leçon de mathématiques. Les visages des élèves se ferment, la plupart ne suivent plus. Quelques-uns tentent de comprendre mais rapidement abandonnent.

Cet exemple illustre un problème que beaucoup d’enseignants rencontrent : ils se demandent quel type de langage utiliser en classe. Trop familier, et l’enseignant perd l’autorité ou la rigueur de l’apprentissage. Trop soutenu, et les élèves se retrouvent perdus, démotivés, voire déconnectés. Alors, quel registre de langue convient pour quel niveau de classe, surtout dans un contexte aussi multiculturel et multilingue que celui de nombreuses écoles africaines ?

Pensez à ces enfants, jeunes esprits curieux, désireux d’apprendre. Quand le langage employé en classe leur semble trop éloigné de ce qu’ils comprennent, ils commencent à se sentir insuffisants, voire inaptes à réussir. Cela peut miner leur confiance en eux, non seulement dans leurs capacités académiques, mais aussi dans leurs interactions sociales. Un écart s’installe progressivement entre les enseignants et les élèves, entre l’école et les réalités culturelles de ces enfants.

Et ce n’est pas seulement une question d’apprentissage. Utiliser un registre de langue inadapté peut causer un sentiment de rejet ou d’exclusion, particulièrement chez les enfants issus de milieux modestes. Ils peuvent avoir l’impression que l’école n’est pas faite pour eux, car les mots employés sont perçus comme étrangers, inaccessibles. Leurs performances s’en ressentent, et parfois même, ils finissent par décrocher.

Une approche de solution est d’adapter le registre de langue à l’âge des élèves et à leur contexte. Dans les petites classes, par exemple, il est essentiel d’utiliser un langage simple et accessible, mais aussi riche en expressions qui leur sont familières. L’enseignement dans certaines langues locales ou en français simplifié peut aider à établir un pont entre la maison et l’école.

À mesure que les élèves grandissent, le langage peut progressivement devenir plus académique, tout en restant compréhensible. L’enseignant peut introduire de nouveaux mots ou expressions, mais avec des explications claires et des exemples concrets. Par ailleurs, il est important d’encourager l’interaction : poser des questions ouvertes, inciter les élèves à reformuler des concepts dans leurs propres mots pour s’assurer qu’ils comprennent réellement.

Si vous êtes enseignant ou parent, et que vous avez remarqué des signes de décrochage scolaire, de baisse de motivation ou d’anxiété chez votre enfant, il est peut-être temps de consulter un psychologue de l’éducation. Ce professionnel pourra non seulement évaluer le niveau de stress ou de confusion de l’enfant face au langage utilisé en classe, mais aussi vous donner des conseils sur comment mieux accompagner son parcours scolaire.

N’hésitez pas à prendre rendez-vous pour un suivi personnalisé. Chaque enfant a le potentiel de réussir, à condition que l’enseignement s’adapte à ses besoins et à sa réalité.

Marc EFAVI

Je suis Yao Marc EFAVI. Faire face aux défis de l'heure, inciter à la vie altruiste, et conduire à la vie, tels sont les buts de mes écrits. Contactez-moi via yaomarcefavi@gmail.com ou sur le +228 90576852. Fb : Marc Fulbert Yao, LinkedIn : Yao Marc EFAVI. Le meilleur s'installe en vous !

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