Mieux comprendre la réussite scolaire pour soutenir son enfant
L’éducation est la base de la société, et cela commence au sein de la famille jusqu’à l’école. Les parents et l’enseignant influent mutuellement sur la vie de l’élève, les études ont montré que les parents ont plus d’influence sur la vie de l’apprenant. Mais nous constatons que la plupart des parents africains ne sont pas à l’écoute de leurs enfants afin de trouver des solutions appropriées pour leurs besoins et problèmes respectifs. Plusieurs facteurs contribuent à l’échec scolaire comme à la réussite scolaire chez l’élève. Mais tout d’abord nous allons définir ces concepts.
L’échec scolaire est devenu un phénomène qui touche tous ceux qui quittent ou abandonnent un système d’enseignement scolaire sans aucune qualification leur permettant de s’insérer véritablement dans la société.
Quand peut-on parler d’échec scolaire ?
1. L’absentéisme
On parle d’absentéisme lorsque l’élève est fréquemment absent à l’école, de ce fait il rate les cours ainsi que les explications.
2. L’abandon
Cela peut être à plusieurs facteurs, soit les parents de l’apprenant n’ont pas les moyens nécessaires pour continuer à mettre leur enfant à l’école, soit l’élève n’aime pas l’école et décide de son plein gré d’abandonner, soit il subit la discrimination de ses pairs à cause d’un handicap quelconque…etc.
3. Le redoublement
Il y a redoublement lorsque l’élève n’a pas atteint la moyenne fixée pour aller en classe supérieure, en conséquence il reprend la même classe.
On parle de Réussite scolaire lorsque l’élève a la capacité nécessaire c’est-à-dire les notes qu’il faut pour passer en classe supérieure.
Quelques théories sur les échecs et les réussites scolaires
Sur l’échec scolaire, il existe plusieurs théories: les unes comme les autres ont cherché à expliquer les phénomènes des échecs scolaires qui sont très souvent liés à plusieurs facteurs.
Parmi ces théories on retiendra : celle d’ordre culturaliste, conflictualiste et celle du postulat de l’acteur social rationnel.
L’approche culturaliste : les auteurs de cette approche soutiennent que la réussite ou l’échec scolaire dépendent des profits familiaux. Les enfants de la classe sociale aisée réussiront mieux leur cursus scolaire que les enfants de la classe sociale inférieure. Ainsi l’environnement et le milieu de l’enfant vont influencer son cursus scolaire.
L’approche conflictualiste : ici, les auteurs estiment que l’école a une fonction de reproduction, dans la mesure où elle favorise certains (les riches) au détriment d’autres (les pauvres). Dès lors, les enseignants ne sont que des agents au service des classes sociales dominantes.
L’approche du postulat de l’acteur social rationnel : l’auteur de cette théorie estime que la thèse précédente peut être réfutée.
Dès lors, un enfant d’ouvrier peut, après une réflexion très rationnelle, entreprendre et poursuivre de longues études et devenir après un cadre supérieur. Tout dépend de l’individu acteur de l’élève lui-même (et peut être de l’encouragement de ses parents ouvriers).
Quelques facteurs de la réussite scolaire
– Les facteurs internes
La motivation : tout individu humain est mu par un état interne qui le pousse à poser des actes. Cet état interne n’est pas flagrant mais il est comme le moteur qui pousse l’individu à agir, ce qui permet le mouvement.
L’engagement : cela peut être d’ordre affectif, cognitif et comportemental. L’individu s’engage à aimer ses matières, les étudiées, être ponctuel et persévérant dedans.
– Les facteurs externes
Il existe plusieurs facteurs qui entrent en jeu pour favoriser la réussite en milieu scolaire :
a- les stratégies d’apprentissage
On a deux types de styles qui entrent en jeu quand l’individu est en situation d’apprentissage : l’auditif et le visuel.
b- le style cognitif propre à chaque élève
L’enseignant doit savoir que chaque élève a son style propre et de ce fait organiser le cours à ce que ça soit accessible à tous.
c- le respect de la stratégie de chaque élève
Il faut respecter la stratégie de chaque élève et l’aider à l’améliorer.
Il faut inciter les apprenants à développer des qualités complémentaires en prenant conscience qu’outre la stratégie qu’ils utilisent il en existe d’autres possibilités.
Outre ce qui précède, on peut dire que l’échec est constructif et fécond alors que la réussite l’est très peu. L’individu qui prend conscience de son échec peut apprendre de ses erreurs et mieux réussir que ceux qui avaient réussi avant lui. Comme le dit une citation anglaise « failure is a stepping stone to succeed« . Les élèves ont besoin des soutiens et des encouragements venant de leurs parents et de leurs enseignants dans leurs réussites comme dans leurs échecs et non des insultes et des dénigrements.