Le délire de persécution
Comme le délire des grandeurs, le délire de persécution se rencontre fréquemment en clinique… et ailleurs! La persécution est souvent liée à l’idée de grandeur; si le malade sait tout, est puissant et absolument lucide, n’a-t-on pas intérêt à le supprimer?… De quoi se plaint le « persécuté »?
Que l’on porte atteinte à sa fortune ou à sa situation. Qu’on exerce une influence physique sur son corps, au moyen de l’électricité, des rayons, de l’hypnotisme, etc. Que des personnes le persécutent à distance par des moyens magiques qui peuvent influencer son esprit, détruire sa fortune, l’empêcher d’agir, le faire mourir, etc. Il prétend également qu’on l’écoute au moyen de la radio, qu’on sait tout ce qu’il fait chez lui, qu’on capte sa pensée… Très souvent, les hallucinations se présentent.
Le malade entend des voix qui l’insultent, le menacent. Parfois, il prétend qu’ on a «fracturé » son cerveau pour capter ses pensées ou diriger ses idées.
II est donc naturel que ce malade ressente une vive angoisse, qui ne fait que renforcer son délire. Tantôt il prétend que «on» le persécute, sans préciser davantage. Mais parfois il désigne telle personne, tel groupement politique, telle secte religieuse. Les commissariats de police et les autorités judiciaires en savent quelque chose.
Le malade peut réagir de plusieurs façons au délire de persécution. Il peut se livrer à certains moyens de défense : il se verrouille chez lui, porte de bizarres accoutrements, etc. iI fabrique des écrans, des fétiches et des amulettes pour se protéger contre les rayons, les ondes, ou la pensée de son persécuteur.
Le malade entend également des voix, soit ennemies, soit protectrices; il leur répond, discute, se bouche les oreilles. Ou il se défend autrement: il menace et insulte ses « persécuteurs », porte plainte, etc. S’il décide d’anéantir lui-même ceux qui le persécutent, il risque, évidemment, de devenir très dangereux.
Un exemple
Voici, en illustration, un fragment de lettre, (reproduit tel quel, fautes comprises), d’un « persécuté ».
Monsieur, Fraternel et Puissant, Ceci, pour avoir l’honneur de vous dire que vous pouvez faire qu’on cesse de vouloir me tuer à distance par la pensée de mes ennemis. Ils ont des poupées qu’ils piquent et m’hypnotisent pour avoir tout ce que je sais et s’en servir contre notre pays. Je sais qu’il y a des micros qu’ils ont cachés dans ma Résidence, mais je ne parviens pas à mettre la main dessus. Mes ennemis savent bien mes secrets d’Etat et de diplomaties quand je voyagais pour les affaires politiques. Je ne veux Pas m’abaisser à faire ce qu’ils font; mais je veux une puissance près de la mienne qui est la votre.
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