Comment les réseaux sociaux nous détruisent à petit feu

Comment les réseaux sociaux nous détruisent à petit feu
Image d'illustration

Coucou la famille, c’est toujours votre Heldyn qui vous écrit. Dans ma récente publication, je vous ai parlé de comment adapter chaque réseau social à ce que vous faites. Aujourd’hui, je souhaite aborder les médias sociaux mais sous un autre angle. Dans cette publication, sur MONPSYCHOMAG je vous présente les principaux inconvénients qu’ils ont souvent à notre insu sur notre quotidien, nos relations et notre humeur.

Les réseaux sociaux sont considérés comme un remède miracle contre l’ennui, la solitude, l’isolation et permettent d’avoir un contact avec plusieurs personnes. Bien qu’ils présentent de nombreux avantages à être utilisé, les réseaux sociaux ont des impacts négatifs sur notre santé mentale. Ils donnent l’illusion d’une réelle existence d’un lien social. Le lien ici est artificiel et encore moins aussi social qu’on peut le penser car ils contribuent à la formation de relations peu engageantes (l’être humain étant remplacé par l’interactivité), créent un fossé entre ceux qui sont branchés et ceux qui ne le sont pas. Voici quelques impacts néfastes:

La fragilisation voire l’inexistence de la vie sociale

A l’heure où je rédige cet article, l’individu n’existe quasiment qu’à travers son activité sur les réseaux sociaux. On a plus vraiment le temps, la patience de rendre visite, de faire un partage physique avec nos proches car une mention j’aime, un post, un vu sur Facebook nous remplace et témoigne toute notre affection. Le nombre de mentions « j’aime » peut causer du stress et c’est pour cela que c’est l’un des effets négatifs des médias sociaux. Les 18-34 ans seraient les plus affectés par cette pression sociale.

Le nombre de mentions « j’aime » sur Facebook est si important pour Adjo, 22 ans, qu’elle supprime les publications peu populaires: «À 40 « j’aime », je suis déçue», reconnaît-elle. Le sentiment d’être observé et jugé est élevé sur les réseaux sociaux, et cela peut représenter une menace pour l’ego. Et plus on a d’amis, plus ce sentiment de menace grandit.

Selon une étude rapportée par le Journal de Montréal. Passer du temps sur Internet amènerait les gens à s’éloigner des interactions sociales en personne et passer de moins en moins de temps de qualité avec leur entourage. Ceci ferait naître plus de sentiments de solitude et d’isolation que d’appartenance sociale à un groupe.

La propagation des humeurs et des émotions négatives

Les taux d’insomnies, de stress, de dépression, de crises d’angoisse et d’anxiété ont augmenté de 70% dans ses 25 dernières années pour la génération hyper branchée.

L’addiction

Les réseaux sociaux sont des plateformes conçues pour créer une expérience de consommation addictive. Cette addiction entraîne une baisse considérable de notre capacité de concentration. Notre durée d’attention moyenne est passée de 12 secondes en 2000 à 8 secondes aujourd’hui. Le blâme serait à attribuer à un abus général de la technologie ou plutôt à ce flux constant de suggestions, d’images, de notifications, de messages et autres, en provenance de sites et de réseaux sociaux.

Sur les plateformes de réseautage, l’information est disponible de façon illimitée de telle sorte que les pauses naturelles sont éliminées. Tant que tu défiles ton fil d’actualité, tu auras de nouvelles informations. Il n’y a plus le temps pour que le cerveau se repose ni d’assimiler les informations et les émotions souvent contradictoires.

Sur Twitter, en l’espace de quelques secondes seulement, nous sommes bombardés par des contenus qui vont d’histoires amusantes à des actualités sinistres sur des fusillades, des crimes de guerre ce qui ne donne pas la possibilité à nos émotions de se développer, et de nous amener à faire quelque chose qui nous aiderait à y faire face pour mieux les gérer, ce qui risque de nous faire perdre toute sensibilité face à ce genre d’horreurs.

Diminution de l’estime personnelle et notre confiance en soi

C’est Instagram qui est remis ici en cause, avec sa tendance à embellir la réalité grâce aux filtres, mais aussi parce qu’il ne laisse apercevoir de la vie d’un individu que quelques clichés qui donnent l’impression que le quotidien des influenceurs n’est qu’une succession de brunchs, de séances de fitness et de voyages dans des destinations de rêve. Les followers ont tendace développer des pathologies liées à leur apparence et style de vie dans la création des buts inatteignables.

Par exemple développer de l’anorexie pour ressembler à la réalisatrice, productrice et scénariste de séries, présentatrice d’émissions télévisées Angela Aquereburu .Devenir un adict du sport pour ressembler à l’entrepeneuse togolaise doublée de mannequin Marial Mobil ou l’international Riyad Mahrez actuellement à Manchester city. Le fait de lire ce que les autres font peut amener à une comparaison sociale négative, d’autant plus que chacun sélectionne ce qu’il publie afin de donner une image flatteuse de sa vie. Les utilisateurs sont incités à créer une image de soi quasi parfaite.

Plus de dépenses

N’oublions pas que les médias sociaux sont des entreprises de ventes d’espace publicitaires dont l’objectif est de vendre nos données personnelles. Pour être branché H24 il faut y mettre des moyens financiers alors que réflexion bien faite, ces fonds peuvent servir à une action plus utile et rentable.

Acquisition d’une réputation peu honorable

Une mauvaise réputation professionnelle peut être l’un des effets négatifs des médias sociaux. Les employeurs utilisent de plus en plus les réseaux sociaux pour dénicher des candidats et aussi pour vérifier leur profil avant un entretien. Un sondage publié sur le site de recrutement en ligne CareerBuilder révélait que le quart des employeurs qui consultent Facebook et compagnie ont déjà écarté des candidats à cause du contenu de leur page personnelle ou de leur blogue – photos osées, récits de beuverie, remarques hargneuses vis-à-vis de leur ex-employeur.

Perte de concentration et diminution de la productivité

Les médias sociaux constituent des sources de distraction et nous incitent à être de plus en plus multitâches. Nous regardons souvent notre compte Facebook alors que nous sommes en train de travailler sur autre chose. On se croit multitâche alors que c’est notre concentration qui diminue et notre rythme de productivité baisse. Réduisez les sources de distraction pour une meilleure gestion du temps.

Le cyberharcèlement

L’intimidation et harcèlement, la création de faux profils, l’usurpation d’identité, la diffusion de rumeurs infondées ou encore l’envoi de messages d’insultes en ligne font partie des effets négatifs des médias sociaux. Le cyberharcèlement est l’un des pires effets négatifs des médias sociaux sur les gens. C’est un problème qu’il ne faut pas prendre à la légère, car il peut avoir de graves conséquences. Répété sur le long terme, il peut prendre des proportions importantes et impacter directement la vie des victimes.

Une détérioration de la qualité de notre sommeil

Une étude a montré un lien entre l’utilisation des réseaux, en particulier la nuit, et une mauvaise qualité de sommeil.

Finalement, les réseaux ont un impact contreproductif, surtout en période de Covid-19. L’être humain a besoin de lien social réel, pas artificiel. En revanche, pour les personnes âgées contraintes à la solitude, utiliser les réseaux sociaux et partager avec autrui différents centres d’intérêts peut avoir un impact bénéfique : rompre l’isolement, valoriser leurs connaissances.

Chaque réseau a sa particularité et son effet négatif sur la santé mentale. Nous avons déjà évoqué Instagram qui nuit à l’image de soi et accroit le narcissisme. Facebook, quant à lui, aurait tendance à faire baisser l’estime de soi selon des études. Twitter augmenterait la charge mentale. La seule chose à faire, c’est de contrôler l’accès et le temps passé sur ces applications, pour un bénéfice certain sur la santé mentale. MONPSYCHOMAG par cet article se veut sensibilisateur sur les impacts des réseaux sociaux pour réduire les problèmes de santé mentale liés à leur mauvais usage.

A bientôt

Heldyn GOLO

Je suis Heldyn GOLO, psychologue clinicienne et de la santé en formation. La santé mentale pour ma part est autant importante que la santé physique. Je veux être une oreille attentive pour vous et vous accompagner dans vos projets de chaque jour. Soucieuse de votre bien-être, suivez moi dans la rubrique Bon à savoir de MONPSYCHOMAG pour que le meilleur s’installe en vous.

4 commentaires sur “Comment les réseaux sociaux nous détruisent à petit feu

  1. Merci pour cette rubrique
    Vous n’avez pas fait mention de whatsapp.
    Qu’en est il de whatsapp?

  2. je vous encourage pour ces thèmes développés
    c’est d’actualité.
    merci vraiment

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