Comment gérer l’infobésité ?
Le flux constant d’informations qui émergent de manière inopinée sur nos écrans de télévision et surtout sur nos smartphones entraîne une infobésité délétère chez certains individus.
Qu’est-ce que l’infobésité ?
Le terme “infobésité” est issu de la contraction de deux termes : “information” et “obésité”. Il désigne la surcharge d’informations contre-productive et délétère.
D’où vient le concept ?
Le concept est né au début des années 90, mais “le phénomène était déjà connu depuis les années 60, sous le nom de overload”, détaille le magazine Psychologies. Mais c’est surtout au début du XXIe siècle, en même temps que le développement rapide des chaînes d’informations en continu et des smartphones avec connexion internet ouvrant l’accès à l’info quasi en direct, que la notion d’’infobésité – ou surinformation – a émergé.
Push intempestifs, publications sur les réseaux sociaux, flash info, newsletters d’informations, journaux télévisés… Aujourd’hui, il est impossible d’échapper à cette quantité d’informations que nous ne sommes pas en capacité de traiter. Des informations parfois délivrées par des rédactions où, pour survivre à la concurrence, la quantité prime sur la qualité.
Surinformation, une source de souffrance
Selon un rapport de la Direction générale du travail (DGT) et du Centre d’analyse stratégique (CAS) sur « l’impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur les conditions de travail » publié en 2019, les deux tiers des cadres déclarent souffrir de surinformation. Ils reçoivent aujourd’hui dix fois plus d’informations qu’ils n’en recevaient il y a dix ans et en produisent environ 10 % de plus chaque année.
Des données confirmées par une seconde étude menée par des chercheurs britanniques et relayée par l’ Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) : 56 % des salariés consacrent plus de deux heures par jour à la gestion de leur boîte mail, 38 % reçoivent plus de cent messages quotidiens et 65 % d’entre eux affirment relever leurs messages toutes les heures au minimum. Une cacophonie virtuelle qui a évidemment un impact sur la santé mentale et les compétences des individus.
“Je remarque que mon temps de concentration a littéralement chuté en quelques années, témoigne Lucie, jeune cadre de 34 ans. Je passe des heures à slider sur mon téléphone, à lire sans comprendre, voir sans regarder, aspirée par l’information en tout genre. Je me sens parfois surchargée par toutes ces actualités dont je n’arrive jamais à bout. C’est un véritable puits sans fond.”
Un phénomène exacerbé par la crise du Covid-19
Devenues le lien unique entre la sphère intime et l’extérieur, les informations durant le confinement de mars 2020 lié à la crise sanitaire du coronavirus étaient devenues pour certains une véritable obsession.
“Chaque matin, mon compagnon allumait l’une des chaînes télévisées d’informations en continu jusqu’à frôler l’overdose, se souvient Chloé, parisienne de 31 ans. C’était anxiogène, mais sa peur de rater un événement capital l’obligeait à consommer cette actualité rébarbative, mais dont nous étions devenus dépendants pour connaître et comprendre l’évolution de la pandémie.”
La covid-19 était dans toutes les têtes et sur toutes les bouches. “Je voulais parler d’autre chose, mais je n’y parvenais pas, se souvient Chloé. Notre quotidien était devenu le sujet d’actualité numéro un sur les chaînes d’info.” De quoi alimenter le besoin pressant d’allumer téléphone, télévision et tablette.
Les effets toxiques de la surinformation
L’overdose d’informations peut avoir plusieurs répercussions néfastes comme :
- De l’anxiété ;
- Du stress ;
- Un sentiment de débordement ;
- De l’épuisement ;
- Une perte d’attention
Comment l’éviter?
Pour sortir de ce cycle infernal de la surinformation, il est recommandé d’avoir des temps de pause durant lesquels on coupe l’actualité.
Conseils à suivre
On pourra commencer par désactiver les push que l’on trouve les moins pertinents sur son smartphone ou mettre son téléphone en avion durant la journée et au moment du coucher par exemple.
Un travail de hiérarchisation de l’information doit aussi être mené afin d’éviter de se disperser. “Plutôt que de parcourir l’actualité sur Google ou sur les réseaux sociaux, j’ai pris la décision d’arrêter de gaspiller mon attention et mon temps en choisissant deux médias que je juge pertinent pour m’informer. Chaque matin, je m’accorde une “revue de presse” en buvant mon café », détaille Olivier, toulousain de 37 ans. « Ensuite, je m’oblige, tant que possible, à couper jusqu’au lendemain matin. Un moyen efficace de lutter contre l’infobésité, mais également contre les fakes news« .
Prenez soin de vous et de votre santé mentale!
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