Pourquoi devons-nous mettre fin à la violence contre les femmes et les filles ?
En 2020, avec l’entrée en confinement des pays et la restriction des mouvements mise en place pour contenir la propagation du virus, la COVID-19 a marqué quasiment tous les aspects de notre vie. La fermeture des portes et le début de l’isolement se sont accompagnés d’une hausse des cas signalés de violence à l’égard des femmes et des filles, en particulier de violence domestique. La pandémie de violence à l’égard des femmes n’est pas nouvelle. Avant même que l’épidémie de COVID-19 ne nous frappe, 243 millions de femmes et de filles avaient été maltraitées par leur compagnon au cours de l’année passée à travers le monde.
Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent. La violence à l’égard des femmes s’entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que:
- la violence d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide);
- la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement);
- le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle);
- la mutilation génitale féminine;
- le mariage précoce.
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, définit la violence à l’égard des femmes comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.
Les conséquences néfastes de la violence à l’égard des femmes sur le plan psychologique, sexuel et génésique affectent les femmes à tous les stades de leur vie. Par exemple, les désavantages éducatifs précoces constituent non seulement le principal obstacle à la scolarisation universelle et au droit à l’éducation des filles, mais ils sont également responsables de la limitation de l’accès à l’enseignement supérieur et se traduisent par des opportunités limitées pour les femmes sur le marché du travail.
Bien que la violence sexiste puisse toucher n’importe qui, n’importe où, certaines caractéristiques des femmes, telles que leurs préférences sexuelles, la présence d’un handicap ou leur origine ethnique, ainsi que certains facteurs contextuels, par exemple les crises humanitaires, dont les situations de conflit et d’après-conflit, peuvent accroître la vulnérabilité des femmes face à la violence.
La violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles. En cas de violence cherchez à vous faire écouter par un professionnel constitue la première étape vers la limitation de son impact.
Sources : ONU, Shutterstock
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