Avez-vous l’impression d’avoir toujours raison ? Lisez ceci

Avez-vous l’impression d’avoir toujours raison ? Lisez ceci

C’est un grand tort d’avoir toujours raison. On vous traite souvent de Monsieur/Madame Je-sais-tout ? Mais vous ne comprenez pas pourquoi vu que de toute façon, vous avez toujours raison sur tout… Eh bien, cet article est pour vous !

1. Le besoin d’avoir raison : Qu’est-ce que c’est ?

Personne n’aime avoir tort. C’est biologique.

Lorsque nous sommes confrontés à une information qui contredit nos croyances, notre cerveau s’active… pour la rejeter. Ce phénomène, bien connu en psychologie, s’appelle la dissonance cognitive : un inconfort mental qui surgit quand nos convictions sont remises en question. Pour retrouver un sentiment de cohérence intérieure, on cherche à minimiser, ignorer, ou invalider l’avis contraire.

C’est donc un réflexe de protection, pas une malveillance. Notre cerveau veut nous épargner l’humiliation, l’insécurité, ou la remise en question de notre identité. Ce réflexe est plus commun qu’on ne le croit. Il peut même masquer une forme d’intelligence… ou une peur plus profonde.

Mais derrière ce besoin d’avoir raison, se cache parfois une dynamique bien plus complexe.

2. Qu’est-ce que ça révèle de nous ?

Ce réflexe cache souvent bien plus qu’un simple égo surdimensionné. Il peut traduire :

  • Un besoin de contrôle, pour éviter l’incertitude ou l’insécurité.
  • Une peur de l’erreur, vécue comme une menace à sa valeur personnelle.
  • Une vieille blessure, issue d’une enfance où il fallait prouver qu’on méritait d’être écouté.
  • Un mécanisme de défense, pour masquer sa vulnérabilité.
  • Un appel à la reconnaissance, mal exprimé : “Si j’ai raison, je vaux quelque chose.”

Avoir toujours raison, ce n’est pas un signe de force. C’est souvent un signal qu’on cherche au fond, à être vu, respecté, rassuré. Sauf que parfois, on confond “se tromper” avec “perdre de la valeur”.

3. A quel moment ça commence à devenir « grave » ?

Avoir raison, ce n’est pas grave. Le croire systématiquement, c’est autre chose.

Peu à peu, ce réflexe peut devenir un automatisme. On interrompt. On contredit. On cherche à “corriger” l’autre. Et dans ce besoin de prouver, de convaincre, de démontrer, on finit par ne plus écouter.

Résultat ? Les gens cessent de discuter. Ils se ferment, ou s’éloignent de nous. On devient seul avec ses vérités, persuadé d’être incompris. Pourtant, ce n’est pas le fond qui dérange, c’est la forme : ce besoin d’avoir toujours le dernier mot fatigue et blesse.

Dans le monde professionnel, cela peut ruiner une dynamique d’équipe. En amour ou en famille, cela étouffe la confiance et crée du ressentiment.

4. Peut-on le changer ?

Oui ! La bonne nouvelle est qu’on peut déconstruire cette habitude sans se renier.

Voici quelques pistes simples, mais puissantes que vous pouvez utilisez quand vous avez l’impression d’avoir « encore raison » :

  • Dites plus souvent : “Je n’y avais pas pensé comme ça.” C’est une formule magique. Elle ouvre le dialogue, sans rien retirer à votre légitimité.
  • Posez des questions au lieu de contre-arguments. Demandez “Pourquoi tu vois les choses ainsi ?” au lieu de “Tu te trompes.”
  • Faites preuve de curiosité plutôt que de contrôle. Le but n’est pas de “gagner” la conversation, mais d’en sortir enrichi.
  • Rappelez-vous : on peut être brillant et se tromper ! L’erreur n’annule pas l’intelligence. Elle la complète.
  • N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un professionnel ici, si vous remarquez que ce trait de caractère devient toxique pour vous ou pour vos proches, et que vous désirez en parler sans jugement et vous faire aider.

On retient qu’avoir confiance en soi ne veut pas dire avoir réponse à tout. Cela signifie aussi savoir dire “je ne sais pas”, “je me suis peut-être trompé”, ou “je veux t’écouter”.

Et si le vrai courage n’était pas de défendre vos idées jusqu’à l’épuisement, mais de créer de l’espace pour celles des autres ? Et vous qu’en pensez-vous ?

Candide SOSSOU

Hello chers lecteurs ! Je suis Sossou Essi Candide, psychologue du travail et des organisations en formation. En parallèle je suis une jeune écrivaine, maman de Je Vais Bien. Je pense que vivre en société implique beaucoup de choses auxquelles beaucoup de gens ne sont pas initiés. Parmi ces choses figurent le fait de se connaitre soi-même et de connaitre les autres. Et si nous nous initions ensemble !? Je serai ravie d'interagir avec vous sur n'importe quelle question qui vous préoccuperait à ce sujet. A bientôt! Email : candychou45@gmail.com

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