J’ai décidé de ne plus courir après l’amour

J’ai décidé de ne plus courir après l’amour

J’ai passé une bonne partie de ma vie à penser que le bonheur se faisait à deux. Qu’il ne pouvait en être autrement. J’ai passé la moitié de mon existence à chercher l’âme-soeur, à croire en elle plus qu’en quiconque, sans même l’avoir trouvée.

J’ai cherché l’amour, oh oui je l’ai cherché. Je l’ai cherché au détour d’une rue, à la mer, à l’école puis au travail. Je l’ai cherché dans les bars, les boîtes, en faisant mon footing puis sur les sites de rencontres.

Et rien. Rien. Le néant total.

J’ai rencontré beaucoup d’hommes qui ne voulaient que mon corps et à qui j’offrais mon coeur naïvement. Des hommes qui n’étaient pas « prêts à s’engager » quand tout mon corps réclamait cette routine amoureuse. Je ne voulais pas uniquement partager mon lit, je voulais partager ma vie, mes envies, mes projets, mes passions, mes secrets. Je voulais rentrer le soir et me blottir contre quelqu’un, me faire envelopper par des bras protecteurs.

J’ai trop regardé de films. J’ai lu trop de bouquins. Le bonheur toute seule ne me venait même pas à l’esprit.

Et puis je me suis rendu compte qu’en courant après l’amour, je me fuyais moi-même.

Parce qu’à force de trop courir derrière une chimère, un idéal qui peut-être n’existe même pas, je me suis oubliée. J’ai oublié d’apprécier le temps que je passais en tête à tête avec moi-même. J’ai oublié de me demander ce que je recherchais vraiment.

Je me suis rendu compte que j’étais prête à m’offrir à presque n’importe qui, tant que physiquement ça collait et qu’il avait l’air gentil. Aucune exigence, je voulais juste qu’on m’aime. Et en écrivant ça, je me rends encore davantage compte à quel point ce pouvait être pathétique.

Aujourd’hui je ne cours plus

Aujourd’hui je prends le temps. Le temps d’apprécier ma routine seule. D’apprécier de roucouler sous mon plaid devant mes séries, de danser sur mon lit comme une folle. Le temps d’apprécier de bouquiner dans mon bain avec un verre de blanc, de regarder le ciel, les oiseaux et les arbres.

Je ne suis plus obnubilée par les hommes qui passent, je ne me demande plus à chaque : « et si c’était lui ? ». Je ne veux plus courir, je veux prendre le temps et attendre. Parce que je suis désormais convaincue que quand l’amour viendra – parce qu’il viendra – aucune question ne se posera. 

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Louise

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