L’effet pygmalion ou comment créer une réalité
L’effet pygmalion est défini comme une prophétie auto-réalisatrice qui provoque une amélioration des performances d’un sujet, en fonction du degré de croyance en réussite venant d’une autorité ou de son environnement. C’est ce que l’on appelle une prophétie autoréalisatrice, idée selon laquelle nos pensées ont la capacité de modifier nos comportements
Ce phénomène a été remarqué pour la première fois lors de l’expérience mis en place par Robert Rosenthal. Il repartit un groupe de rats parmi une douzaine d’étudiant. La mission des étudiants est d’entrainer leurs rats afin de traverser un labyrinthe.
On a dit à une moitié des étudiants que leurs rats sortent d’une porter très intelligente, qu’ils ont été sélectionné pour être les plus rapides et donc doivent fournir de bons résultats. A l’autre moitié du groupe d’étudiants et à leurs rats on informe que ce sont des rats lents et sans capacité aucune.
Après la course des rats, les résultats montrèrent que les rats du second groupe réalisent des performances systématiquement plus mauvaises que celles du premier groupe. Les rats du premier groupe, sont ceux qui obtiennent les meilleurs résultats de tous.
Mais les chercheurs n’avaient pas dit aux étudiants que les rats des deux groupes étaient tous issus de la même portée.
Après analyse, il s’est avéré que les étudiants qui croyaient que leurs rats étaient particulièrement intelligents leur ont manifesté de la sympathie, de la chaleur, de l’amitié, ce qui a favorisé les performances de ces rats.
À l’inverse, les rats du second groupe supposés avoir des performances médiocres, se sont vus négligés par les étudiants, ce qui n’a créé chez eux aucune motivation et donc aucune envie de bien faire ce à quoi ils étaient invités.
On peut retrouver l’application de l’effet pygmalion dans plusieurs domaine.
Education : Il est prouvé scientifiquement que « Dès que les professeurs commencèrent à traiter un écolier en bon élève, il le devint véritablement » (Marcel Pagnol, Le temps des amours).
Entreprise : En valorisant un travailleur, à vos yeux et face à toute l’équipe, sa perception positive de lui-même le pousse à s’améliorer sans cesse.
À l’inverse, proposer des tâches répétitives, ingrates, à mille lieues des attentes du collaborateur, ne pas l’encourager, risque de le faire se sentir incompétent, l’entraînant dans une spirale infernale de dévaluation de ses propres performances et, fatalement, de baisse de sa productivité dans son travail. Enfin, rester neutre face aux performances d’un collaborateur ne le fait ni progresser ni stagner.
Avez-vous déjà remarqué un tel phénomène ?