Vivre avec le manque : quand le deuil ne s’efface pas.

Vivre avec le manque : quand le deuil ne s’efface pas.

Cela fait déjà cinq ans.
Cinq longues années que trois personnes chères ont quitté sa vie. Des absences profondes, déchirantes. Pas de celles qu’on apprend à apprivoiser facilement. Ces personnes n’étaient pas simplement importantes, elles étaient son espoir, son pilier, son guide, ses aspirations.

Depuis leur départ, elle vit avec le vide. Un vide constant, parfois silencieux, parfois assourdissant. Le goût amer de la vie s’est installé. Et malgré le temps qui passe, malgré les jours qui s’enchaînent, elle a souvent l’impression que le monde n’a plus vraiment de sens.

Pourtant, elle s’est lancée dans le travail, dans des projets, pensant que l’activité absorberait la douleur. Mais chaque soir, elle retrouve le manque, l’absence, le chagrin. Rien ne disparaît vraiment. Et elle ne s’en remet pas.

Mais un jour, quelque chose a changé : une opportunité s’est présentée. Un moment, une étincelle: La rencontre avec un psychologue. Elle a compris qu’il ne s’agissait pas d’oublier, mais d’avancer autrement.

Le deuil ne disparaît pas Il s’apprivoise

Investir son énergie dans le travail, dans des activités ou dans de nouvelles rencontres peut aider. Mais cela ne fera pas taire la douleur, ni gommer le manque. Parce que le deuil est une réalité humaine profonde, qui ne suit aucune ligne droite, aucun calendrier.

Il n’y a pas de “temps idéal” pour faire son deuil. Il prendra le temps qu’il faudra, aussi long, aussi imprévisible soit-il.
Et c’est normal.

Accepter, sans culpabiliser

Le premier pas, c’est l’acceptation.
Pas l’oubli. Pas la résignation. Mais accepter que ce vide existe, que ce manque fait partie de toi. C’est une façon de dire à soi-même :

“Je reconnais ma douleur. Je l’accueille. Et je choisis d’apprendre à vivre avec.”

Ce n’est que par cette voie qu’on parvient, lentement, à se reconstruire. À créer de nouveaux repères. À poser de nouveaux piliers. Et à redonner un sens à ce qui semblait perdu.

Le deuil, c’est aussi une preuve d’amour

Peu importe que la perte concerne un être humain, un animal ou un symbole chargé d’émotions, ce que tu ressens est valide. Ce deuil est le reflet de l’attachement, de l’amour profond, de ce lien invisible mais indélébile.

Le deuil ne se résout pas.
Il se vit.
Et ta vie ne se résume pas à cette perte.

Donne-toi la permission de vivre… différemment

Prends cinq minutes. Ou quinze. Pour ressentir. Pour pleurer. Pour te souvenir.
Mais surtout, pour te rappeler que tu es encore là. Et que malgré tout, tu continues d’exister.

La perte ne définit pas la fin de ton histoire. Elle en transforme simplement le cours.

Et toi ?

Si tu te reconnais dans ce récit, sache que tu n’es pas seul(e). Et surtout, n’aie pas honte de demander de l’aide. Parler à un proche, consulter un professionnel, écrire, créer… Chaque geste est une manière de reconstruire du sens.

Tu as le droit de continuer à vivre, même avec le vide.

Magnim ASSIOU

Je suis Fulbert ASSIOU, Psychologue Clinicien et de la Santé, formé en neuropsychologie. J'occupe le poste de psychologue au JADE pour la vie et animateur du programme point d'écoute jeunes dans la dites structure. Je suis également rédacteur sur MONPSYCHOMAG. Convaincu que l'épanouissement de l'homme passe par son bien-être mental et psychologique, je vous invite à me suivre dans la rubrique "Santé et bien-être" qui aborde tous les sujets en lien avec la santé mentale et tout événements de vie pouvant avoir une répercussion négative sur l'équilibre d'un individu. Voulez-vous des conseils, des astuces pour une santé mentale équilibrée et saine ? N'hésitez pas à m'écrire

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