Le travail vous surplombe : Le WORKAHOLISME, une passion déroutante ou une addiction silencieuse ?

Le travail vous surplombe : Le WORKAHOLISME, une passion déroutante ou une addiction silencieuse ?

Vous vous sentez hyper engagés et dépendant de votre travail au point de n’avoir plus un répit ni pour vous même ni pour votre famille ? Le premier réflexe c’est de savoir si c’est mauvais ou pas.

1- Le Workaholisme, qu’est ce que c’est ?

Le workaholisme, ou boulimie de travail, désigne une dépendance excessive au travail. C’est un trouble comportemental où la personne consacre une grande partie de son temps et de son énergie au travail, souvent au détriment de sa santé, de ses relations personnelles, et de ses loisirs. Pourtant, cette dépendance au travail n’est ni une vertu ni une preuve de succès. C’est une spirale insidieuse qui consume la vie personnelle, la santé et l’équilibre psychologique de ceux qu’elle touche. Mais pourquoi devient-on « addict » au travail, et comment transformer cette compulsion en une dynamique plus saine ?

Caractéristiques principales :

  1. Hyperinvestissement professionnel : Le travail devient une priorité absolue, surpassant les autres aspects de la vie.
  2. Difficulté à décrocher : Même en vacances ou en dehors des heures de bureau, la personne pense constamment au travail.
  3. Perfectionnisme : Un besoin excessif de tout contrôler et de produire un travail parfait.
  4. Négligence des besoins personnels : Le sommeil, la santé mentale et les relations sont souvent sacrifiés.
  5. Sentiment de culpabilité : En cas de pause ou de repos, la personne peut ressentir de l’anxiété ou de la culpabilité.

2- Les causes probables du workaholisme

Le workaholisme se distingue par une obsession du travail qui dépasse les attentes normales d’engagement professionnel. Ce n’est pas le fait de passer beaucoup de temps à travailler qui pose problème, mais le besoin incontrôlable de le faire. Pour le workaholique, le travail ne représente pas seulement une activité ou un moyen de subsistance, mais une part intégrante de son identité.

Pourquoi ?
Les racines du workaholisme plongent souvent dans des besoins psychologiques profonds :

  • Validation sociale : Dans un monde où la réussite professionnelle est valorisée, travailler sans relâche devient un moyen d’obtenir reconnaissance et respect.
  • Évasion : Le travail peut servir de refuge face à des conflits personnels, des émotions difficiles ou un vide existentiel. Imaginez ce père de famille qui travaille tous les jours y compris les dimanches sans repos et qui même les petits instants qu’il a pour rester et passer du temps en famille, il le consacre à travailler, il est toujours sur son ordinateur ou son téléphone voir des documents. Il néglige ses rôles familial et conjugal.
  • Perfectionnisme : L’obsession de tout maîtriser et de répondre à des standards irréalistes alimente la compulsion.

Les signaux d’alerte : Un piège en or massif

Les premiers symptômes du workaholisme peuvent facilement passer inaperçus. Travailler tard, répondre à des e-mails le week-end ou sauter des repas semblent anodins. Mais progressivement, ces comportements deviennent compulsifs.

Voici quelques indicateurs clés :

  • Temps volé : Une incapacité à s’arrêter de travailler, même lorsque cela n’est pas nécessaire.
  • Érosion des relations : Les amis, la famille ou les partenaires se sentent mis de côté.
  • Culpabilité en cas de repos : Les moments de détente sont entachés d’un sentiment de perdre du temps.
  • Symptômes physiques : Fatigue chronique, troubles du sommeil, tensions musculaires ou migraines.

Quelles en sont les conséquences ?

3- Les conséquences du workaholisme

Le workaholisme a des répercussions profondes non seulement sur l’individu, mais aussi sur son entourage personnel et professionnel. Ces conséquences, souvent sous-estimées, se manifestent sur le plan physique, psychologique, social, et parfois même économique. Voici un aperçu détaillé des impacts :


3.1. Conséquences sur l’individu

Santé physique :

  • Fatigue chronique : L’absence de repos adéquat épuise les réserves d’énergie et augmente la vulnérabilité aux maladies.
  • Troubles du sommeil : Insomnie ou sommeil non réparateur dus au stress permanent.
  • Problèmes cardiovasculaires : Hypertension et maladies cardiaques, liées au stress constant.
  • Affaiblissement du système immunitaire : Une charge excessive de travail fragilise l’organisme.
  • Troubles musculosquelettiques : Liés aux longues heures de posture statique ou à des mouvements répétitifs.

Santé mentale :

  • Burn-out : Épuisement physique et émotionnel causé par une surcharge de travail.
  • Anxiété et dépression : Sentiments d’oppression et d’impuissance face à la charge de travail.
  • Perte de sens : Une focalisation excessive sur le travail peut mener à une crise existentielle.
  • Addictions : Le recours à des stimulants (caféine, alcool, médicaments) pour tenir le rythme peut s’intensifier.

Dégradation de l’équilibre vie pro/vie perso :

  • Une perte de temps pour les loisirs, le repos et la vie sociale.
  • La sensation d’être prisonnier d’un cercle vicieux : travailler pour se sentir utile, mais négliger sa vie personnelle.

3.2. Conséquences sur l’environnement social

Vie familiale :

  • Conflits relationnels : Les proches ressentent souvent un sentiment d’abandon ou d’invisibilité.
  • Éloignement émotionnel : L’individu workaholique est souvent mentalement absent, même physiquement présent.
  • Déséquilibre dans les rôles : Les responsabilités familiales sont souvent reportées sur d’autres membres de la famille.
  • Risque de séparation : Les conjoints peuvent se sentir négligés, ce qui augmente les tensions et le risque de divorce.

Amis et cercle social :

  • Isolement : Le manque de temps consacré aux amis peut entraîner une rupture des liens sociaux.
  • Perte d’interactions enrichissantes : Les moments de partage et de soutien mutuel deviennent rares.

3.3. Conséquences sur l’environnement professionnel

Sur la productivité :

  • Efficacité diminuée : Contrairement à l’idée reçue, le surinvestissement conduit souvent à une baisse de productivité à cause de l’épuisement.
  • Erreurs fréquentes : La fatigue et le manque de recul augmentent les risques d’erreurs.
  • Absence prolongée : Les problèmes de santé (physiques ou mentaux) peuvent entraîner des congés maladie ou une incapacité à travailler.

Relations professionnelles :

  • Tensions avec les collègues : Le workaholique peut être perçu comme compétitif ou peu coopératif, générant des conflits d’équipe.
  • Manque de délégation : La tendance à tout contrôler limite le développement des autres collaborateurs.
  • Création d’un modèle toxique : Son comportement peut influencer négativement la culture de l’entreprise, où l’excès de travail devient une norme implicite.

Impact sur l’entreprise :

  • Turnover accru si le comportement workaholique d’un manager impose une pression similaire à ses équipes.
  • Augmentation des coûts liés aux congés maladie ou à la baisse de performance.

3.4. Conséquences sociétales

Glorification du surtravail :

  • Le workaholisme peut contribuer à renforcer une culture toxique où l’épuisement est valorisé comme un signe de dévouement ou de succès.

Coût économique :

  • Les dépenses liées aux soins de santé pour les troubles physiques et mentaux associés au surtravail grèvent les systèmes de santé.
  • La baisse de productivité globale due à des travailleurs épuisés a des répercussions économiques indirectes.

Altération des modèles familiaux :

  • Les enfants de parents workaholiques peuvent grandir avec une perception biaisée des priorités de vie, reproduisant potentiellement le même schéma.

Conclusion : L’urgence d’un équilibre

Le workaholisme, bien que parfois valorisé dans notre société moderne, génère un déséquilibre destructeur pour l’individu et son environnement. Ses conséquences, visibles et invisibles, appellent à une prise de conscience collective et à une révision des valeurs autour du travail. Trouver un équilibre entre performance et bien-être n’est pas seulement bénéfique pour les individus, mais aussi pour les organisations et la société dans son ensemble. Bien qu’il soit un mal insidieux, il n’est pas non plus irréversible. Si vous vous reconnaissez dans l’un de ces traits, il vous est plus profitable de vous faire aidez si tôt que de laisser cette addiction vous détruire complètement, de même que votre entourage. Pour cela, nous vous invitons à juste prendre un rendez-vous avec un professionnel ici ou ailleurs qui pourra vous aider dans cette démarche. Pourquoi hésiter encore …Rdv avec un psychologue selon ce que vous voulez

David NYANSA

Je suis Tchessy Atany David NYANSA, Psychologue du Travail et des Organisations (PTO) en fin de formation. Mes stages et acquisitions en termes d'un spécialiste des organisations et des entreprises m'ont permis de développer et d'acquérir des compétences spécifiques en management des entreprises et des équipes, analyses et diagnostiques d'entreprises, analyse des postes, suivi et évaluation du personnel, gestion efficace des ressources humaines, évaluation des compétences et plus récemment en médecine du travail précisément la prévention des risques psychosociaux ou l'appui en sécurité santé au travail, évaluation et suivi du stress professionnel, de l'épuisement professionnel, pour ne citer que ceux-là. Mon désir d'être plus pointu et précis dans mes interventions m'a amené à m'inscrire au Master dans le but de finaliser ma formation et répondre plus promptement non plus uniquement à mes désirs mais surtout à ma passion de vous servir et vous aider plus mieux dans vos relations à la tâche et à l'entreprise. Mes leitmotiv sont de vous aider en entreprise sur le plan motivationnel, implication au travail, développement des compétences, la stabilité émotionnelle et surtout du bien être global ce qui pourra influer significativement sur votre rendement au travail et à votre satisfaction personnelle "réussite professionnelle".

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